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Comment débuter le co-schooling et comment l’organiser dans votre quotidien ?

21 octobre 2024 0 Par Ma Bulle Happy Family

Résumé de l’épisode 1 : Le co-schooling consiste à accompagner ses enfants scolarisés dans leurs apprentissages en dehors de l’école, souvent de manière informelle et ludique. Il s’agit d’une pratique souple qui permet de respecter le rythme des enfants et d’enrichir leurs connaissances avec des activités diverses : jeux, manipulations, ou expériences. Le co-schooling ne remplace pas l’école, mais complète les apprentissages en s’adaptant aux besoins de l’enfant. Très flexible, il permet d’apprendre à son propre rythme, sans pression, tout en renforçant les liens familiaux.

Après avoir posé les bases du co-schooling, de l’avoir défini et identifié les différents principes dans l’épisode 1, ce nouvel article va vous accompagner dans le début et l’organisation du co-schooling dans votre quotidien.

Je vais donc détailler trois points :

  • comment créer un environnement propice aux apprentissages à la maison ?
  • comment organiser le co-schooling dans votre emploi du temps ?
  • comment encourager la découverte et l’autonomie ?

1. Créer un environnement propice à l’apprentissage

Avant toute chose, il faut bien intégrer ceci : le plus important dans votre démarche de co-schooling n’est pas le matériel et les ressources que vous allez mettre à disposition de votre enfant, mais bel et bien votre propre posture. Pourquoi ? Eh bien parce que ce n’est pas le matériel qui va susciter l’envie d’apprendre chez votre enfant, mais la manière dont vous allez l’accompagner, l’encourager et surtout lui faire confiance. Votre capacité à être à l’écoute, à respecter son rythme et à l’engager dans des activités qui attisent sa curiosité fait toute la différence. En étant disponible, bienveillant et passionné, vous allez créer un environnement qui soit propice aux apprentissages, bien au-delà des supports que vous aurez, bien entendu, soigneusement choisis.

Aménager un espace dédié

Encore une fois, pas de pression. Aménager un espace dédié à la maison ne nécessite pas une pièce entière, mais simplement un petit coin bien pensé. Cela peut être le dessus d’une commode basse pour y disposer des activités ou du matériel à manipuler, un rayonnage de bibliothèque dans lequel vous présentez les ouvrages éducatifs à disposition de votre enfant, ou même un espace dans un meuble pour ranger le matériel du moment. Un pan de mur peut servir à exposer les créations de votre enfant, renforçant son sentiment de fierté et d’accomplissement.

L’important, c’est l’ambiance que vous allez créer pour donner à votre enfant l’envie de découvrir les activités que vous lui proposez. Ce qui fait la richesse d’une « ambiance », c’est la variété et la qualité des ressources que vous mettez à disposition qui vont venir alimenter l’enthousiasme et l’envie de découverte. Car l’objectif est de rendre cet environnement stimulant et accueillant, sans forcément envahir l’espace de vie.

Activités posées sur notre meuble TV

Utiliser du matériel simple et accessible

Dans l’épisode 4 de cette mini-série, je vous parlerai plus en détails des ressources que vous pouvez proposer à vos enfants.

Mais en attendant de le découvrir, je souhaite d’ores et déjà vous dire que pour étoffer l’environnement que vous préparez, privilégiez les médiathèques, bibliothèques et ludothèques qui regorgent de livres et/ou de jeux susceptibles d’intéresser votre enfant. On n’y pense pas assez et on a souvent tendance à acheter (et neuf de surcroît) des ressources qui ne serviront peut-être que 2 ou 3 fois et qui vont ensuite dormir dans un placard. En pratiquant le co-schooling, vous vous apercevrez très vite que votre enfant va réclamer de la variété et à moins d’avoir un budget conséquent dédié aux apprentissages (le rêve !!!), il sera compliqué d’acquérir une grande quantité de matériel à chaque thème abordé.

Dans notre cas, j’ai eu aussi l’occasion d’emprunter à des amis, de la famille, des jeux, des livres, du matériel qui auront été utiles à mes enfants le temps de l’exploitation du thème et qui ne m’aura pas coûté un centime !

N’oubliez surtout pas que mettre en place un environnement riche pour le co-schooling ne nécessite absolument pas d’investir des sommes importantes. Je l’ai déjà dit et je veux vraiment le répéter parce qu’il me semble important de faire comprendre que le co-schooling est à portée de tous les budgets et qu’il peut se faire sans trop de dépenses. En fait, il suffit de faire preuve de créativité et d’utiliser du matériel simple et accessible. Pensez d’abord aux objets du quotidien. Par exemple, vous pouvez réutiliser de vieux vêtements ou tissus que vous n’utilisez plus : transformez-les en coussins sensoriels que vous remplissez de divers matériaux comme du sable, des lentilles, des coquillages, des boutons pour stimuler la curiosité tactile de vos enfants.

Un autre exemple est de détourner les jouets que vos enfants n’utilisent plus. Des blocs de construction type lego ou duplo peuvent devenir des outils pour des leçons de mathématiques, où ils apprennent les quantités et les structures tout en s’amusant.

N’oubliez pas la nature ! Lors de vos promenades, ramassez des éléments comme des feuilles, des pierres, des glands ou des fleurs. Ces objets peuvent être utilisés pour des activités de sciences naturelles, comme l’observation des saisons ou la création d’un herbier, mais pas que ! Les marrons et les châtaignes peuvent se transformer en matériel de numération pour exprimer des quantités.

Avec un peu d’imagination, chaque coin de votre maison peut devenir un lieu d’apprentissage, sans que cela ne pèse sur votre budget. L’important est de créer un environnement stimulant où la curiosité et la créativité de vos enfants peuvent s’épanouir.

2. Organiser le co-schooling dans votre emploi du temps

Planifier des moments d’apprentissage flexibles

La planification et la flexibilité sont deux composantes essentielles pour que le co-schooling soit une pratique qui reste agréable et enrichissante, tant pour vous que pour votre enfant. Il est crucial de ne pas se mettre la pression (oui je sais, je me répète, mais j’en suis tellement convaincue^^). Même si une activité est prévue pour mardi soir, si vous sentez que ce n’est pas le bon moment, n’hésitez pas à la reporter. L’apprentissage doit être un plaisir, pas une obligation.

Avant toute chose, réfléchissez aux moments qui seront les plus propices pour intégrer ces activités dans votre quotidien. Analysez votre emploi du temps ainsi que celui de votre enfant. Évitez de surcharger des journées déjà bien remplies, car cela peut rapidement mener à du stress, et l’enfant risque de ne pas être réceptif. Si vous avez un emploi du temps serré, privilégiez plutôt les activités de co-schooling pour des moments comme le mercredi, le week-end, ou même pendant les vacances scolaires. Cela permet d’instaurer une ambiance détendue, favorable à l’apprentissage.

Il est également intéressant de tenir compte des moments où votre enfant est le plus réceptif et curieux. Certains enfants sont plus attentifs le matin, tandis que d’autres préfèrent l’après-midi. Adaptez-vous à ses rythmes naturels et observez les périodes où il est le plus enclin à explorer de nouvelles idées tout en gardant à l’esprit que cela peut être changeant. L’important c’est de s’adapter à vous et à votre enfant.

Planifier ces moments ne signifie pas que vous devez établir un emploi du temps rigide. Au contraire, gardez une approche flexible. Si une idée d’activité ne vous inspire pas ou si votre enfant montre peu d’intérêt, remplacez-la par quelque chose de différent ou annulez, tout simplement. Vous pouvez également utiliser des moments de la vie quotidienne comme des occasions d’apprendre : cuisiner ensemble peut être une excellente façon de parler de mathématiques, par exemple, ou une promenade dans la nature peut éveiller des questions sur l’environnement.

En fait, l’important est de créer des moments d’apprentissage sans pression. Laissez-vous et votre enfant vous guider dans cette aventure, et rappelez-vous que l’essentiel est d’apprendre en s’amusant. Avec un peu de souplesse et de créativité, le co-schooling peut devenir une activité enrichissante qui renforce vos liens tout en éveillant la curiosité naturelle de votre enfant.

Prendre en compte le temps de préparation

Dans le co-schooling, les activités représentent souvent la partie émergée de l’iceberg, alors que la préparation en amont constitue la base fondamentale pour un apprentissage réussi. Si certaines activités peuvent être proposées spontanément en réponse à une question d’un enfant, il est crucial de reconnaître que ces moments sont exceptionnels. Pour maximiser l’impact de vos activités, une préparation adéquate est essentielle. Cela inclut un temps de réflexion pour élaborer la structure globale du thème étudié, une recherche de ressources et d’idées adaptées, et un temps de mise en place qui peut nécessiter de la créativité ou du bricolage.

Ne négligez pas ce temps de préparation dans votre emploi du temps ; il est tout aussi important que l’activité elle-même. Une activité mal préparée ou insuffisamment pensée peut rapidement se transformer en flop et démotiver votre enfant voire vous-mêmes. En intégrant ces étapes préparatoires dans votre approche, vous créez un environnement propice à l’apprentissage et à la curiosité. Ainsi, vous serez mieux armé pour capter l’attention de votre enfant et nourrir son désir d’explorer.

3. Encourager la découverte et l’autonomie

J’ai choisi d’associer cette partie à cet article parce que vous vous rendrez rapidement compte que le co-schooling va vite devenir partie intégrante de la vie de votre famille et qu’il va favoriser la curiosité de votre enfant, l’envie de découvrir et l’autonomie.

Laisser l’enfant explorer ses centres d’intérêt à son propre rythme.

Chaque enfant est unique et a des passions qui lui sont propres, qu’il s’agisse de la nature, des arts, ou même de la science.

Par exemple, un enfant de 3 ans peut être fasciné par les insectes ; au lieu de l’orienter vers un autre sujet, encouragez-le à observer et à en apprendre davantage sur ces petites créatures. À cet âge, un simple bac à sable rempli de terre et de petites figurines d’insectes peut devenir un terrain d’exploration passionnant. Vous pouvez aussi mettre quelques escargots dans une boîte avec un peu d’herbe pour les observer quelques minutes avant de les remettre là où vous les avez découverts

Si votre enfant s’intéresse à un puzzle ou une activité de vissage-dévissage, laissez le faire autant de fois qu’il le souhaite. En réalisant tant et tant de fois son activité, il va affiner son geste, parfois aussi résoudre des problématiques, mais il va surtout prendre confiance en lui et en ses capacités.

Si votre adolescent se prend de passion pour la photographie, au lieu de lui imposer des sujets ou des techniques, laissez-le explorer ses goûts personnels. L’encourager à capturer ce qui l’inspire le plus, qu’il s’agisse de paysages ou de portraits de ses amis, nourrira sa créativité.

Le co-schooling doit avant tout être ludique, encourageant et fun. Quand les thèmes émergent des intérêts de l’enfant, ils deviennent plus engageants. Ne bridez pas sa curiosité, même si cela signifie revisiter les mêmes activités plusieurs fois. En lui permettant d’explorer à son rythme, vous l’aidez à développer ses capacités et sa confiance en lui, et c’est exactement ce que nous souhaitons pour nos enfants.

Proposer des activités ludiques qui favorisent l’autonomie et la curiosité.

Ca paraît logique, mais ça va toujours mieux en le disant : stimuler l’autonomie et la curiosité de l’enfant c’est nécessaire pour son développement cognitif.

Dans le co-schooling, sauf dans des cas exceptionnels, l’adulte ne dirige pas l’activité, il n’est présent que pour accompagner et soutenir l’enfant. Souvent, j’aime à dire que l’adulte manipule l’activité au moment de la première présentation de celle-ci, en détaillant les étapes, le processus, ou les règles à adopter, mais pour la suite, c’est l’enfant seul qui se débrouille. Vous êtes à proximité pour répondre à ses questionnements ou pour l’aider s’il en fait la demande (et pas spontanément dès que vous le voyez en difficulté, laissez le réfléchir et cheminer, bien souvent il trouvera la solution seul).

Il peut être aussi intéressant de laisser l’enfant explorer librement sa créativité.

Comment vous sentez-vous vis à vis du détournement des activités ? Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette question, tout est affaire de sensibilité et de ressenti intérieur.

Si cela est compliqué pour vous, alors je vous conseille de ne pas laisser l’activité en accès libre et de ne la proposer à votre enfant que lorsque vous êtes disponible pour lui et en suivant des consignes précises. Si cela ne vous pose pas de problème, dans ce cas vous pouvez laisser l’activité à disposition sans imposer de directives strictes et encourager votre enfant à expérimenter à sa manière.

Vous pouvez avoir envie de proposer des activités que vous ne souhaitez pas voir détournées et à la fois des activités qui peuvent l’être sans vous poser de souci. A vous de faire la part des choses (en revanche, je vous invite vivement à faire un mix dans les propositions d’activités que vous mettrez à disposition de l’enfant.

Si vous mettez à disposition un coin d’exploration scientifique, où votre enfant peut réaliser des expériences simples, comme mélanger du vinaigre et du bicarbonate de soude, votre rôle sera de guider, sans surenchérir, en laissant votre enfant s’emparer de l’activité comme il le sent.

Développer l’autonomie est crucial, car cela renforce la confiance en soi et la capacité à résoudre des problèmes. Le co-schooling offre un cadre idéal pour cela, car il s’agit d’une approche flexible et ludique, permettant aux enfants d’apprendre à leur propre rythme tout en stimulant leur curiosité naturelle. Lorsque vous imaginerez les activités que vous aurez envie de proposer à votre enfant, gardez en tête que celles-ci devront être un maximum réalisables sans votre aide ou très peu, afin de laisser votre enfant gagner en autonomie. En revanche, je vous invite aussi à préparer une activité qui soit dirigée, tout en restant ludique, afin d’apprendre à respecter des consignes ou des règles : les jeux de société sont parfaits pour cela.

Conclusion

Je pense que maintenant vous avez compris l’intérêt éducatif du co-schooling qui favorise les apprentissages ludiques et la curiosité naturelle des enfants.

Cette méthode alternative d’apprentissage valorise l’importance d’un cadre propice à l’exploration en mettant l’accent sur l’environnement mis en place et sur votre posture parentale. En aménageant des espaces dédiés et en utilisant des ressources simples et pratiques, vous stimulerez l’intérêt de votre enfant sans nécessairement investir des sommes importantes.

N’oubliez pas l’importance de la souplesse dans la planification des activités, ainsi que le temps consacré à la préparation, tous deux sont essentiels pour garantir la réussite et la pérennité de votre co-schooling.

Enfin, en permettant à votre enfant d’explorer ses passions à son rythme, vous allez favoriser son autonomie et donc sa confiance en lui, deux éléments cruciaux pour son développement personnel.

En adoptant cette approche vous aller non seulement créer des moments d’apprentissage enrichissants, mais vous allez aussi renforcer vos liens familiaux à travers des expériences partagées.

Série spéciale co-schooling.

A paraître

  • Episode 3 : Imaginer et créer des activités de co-schooling en fonction de l’âge et des intérêts de l’enfant.
  • Episode 4 : une compilation de ressources pour le co-schooling
  • Episode 5 : Notre expérience de co-schooling avant l’IEF.
  • Episode 6 : Ma Bulle Happy Family et le co-schooling.